Orange Walk

Orange Walk

A Chetumal, nous trouvons le bus pour le Bélize : fini les bus tous confort, nous découvrons les « chicken bus » comme on les appelle ici.

dans le chicken bus

dans le chicken bus

Le passage de la frontière effectué et 1h30 de bus plus tard, nous arrivons à Orange Walk. On s’y sent rapidement à notre aise, sûrement parce que l’anglais est parlé par la majorité des gens, et nous sommes à même de nous faire comprendre (oui, parce qu’après 42 leçons de la méthode Assimil, l’espagnol, c’est pas encore vraiment ça!).
La ville est un mélange de Nouvelle-Orléans et de ville du far-west avec ses rues à peine goudronnées, ses artères secondaires boueuses, les maisons en bois dans un style colonial, la couleur caraïbes en plus. C’est une ville vraiment chaleureuse, à la mixité culturelle étonnante, Créoles, hispaniques, Asiatiques, Mennonites.
Les Mennonites sont les descendants d’immigrés allemands protestants ayant fuient les persécutions religieuses. Ils détonent dans le paysage local. Portant chapeau de paille, salopette ou bretelles pour les hommes et robes à fleurs et foulards sur la tête pour les femmes, ils semblent tout droit sortie d’un épisode de La petite maison dans la prairie!

Village Mennonite

Village Mennonite

Ils font leur vêtements eux-même (et créent même leur marque à en croire l’étiquette «Vanity Far» observée sur plusieurs salopettes), vivent en communauté, doivent se marier dès l’age adulte, observent un deuil de 3 jours avant de se re-marier, n’utilisent pas de télévision et rejettent le «confort moderne». C’est vraiment très étrange de voir Charles Ingals commander des Tacos!
On aura vite fait le tour de la ville, en long en large et en travers. Le soir on écumera les stands à tacos dans l’espoir de trouver quelque chose à manger nous inspirant assez. Ca sera burritos et Hot-dogs.

Le lendemain ça sera visite du site de lamanai, temple enfoui dans la jungle, accessible seulement par bateau. Une bonne heure de navigation au milieu de la végétation luxuriante, peuplée d’oiseaux, d’iguanes et de chauve-souris.
Le chauffeur nous ayant conduit jusqu’à la rivière nous a livré un bon mot, lorsque que nous lui avons fait remarqué «there are lots of bumps and holes in the road » « Yes, it’s a holy country »

Sur le bateau, notre guide est prolixe dans ses commentaires, il aime sa région et fait partager tout cela avec enthousiasme.

les cactus serpents

les cactus serpents

On apprend notamment que le mot « Yucatec » (dont est dérivé « Yucatan ») n’est pas réellement celui d’une tribu maya, mais la déformation par les espagnols de la réponse « je ne sais pas » à la question du nom de la tribu !
Le site de Lamanaï se découvre à pied, il est moins immense que celui de Chichen Itza, mais uniquement parce que le site reste encore majoritairement caché sous une épaisse couche de jungle.
La préservation de l’environnement primant sur l’aspect touristique, il gardera ses secrets encore un certains temps.
Il reste néanmoins majestueux et intriguant avec ces représentations de jaguars taillés dans la pierre des pyramides moussues (Delphine prétend que ce n’est pas un jaguar mais un space invader)

jaguar ou space invader ou cochon angry birds?

jaguar ou space invader ou cochon angry birds?

La vue du haut de la pyramide accessible est tout bonnement superbe, on y admire un paysage de jungle s’étendant de toutes parts, entrecoupé par endroit par la large rivière.

vue du haut de la pyramide, Lamanaï

vue du haut de la pyramide, Lamanaï

La visite du musée présent sur le site complète agréablement la visite, fournissant de riches détails sur la culture maya.