Sabah bien oui!

Sabah bien oui!

De Kota Kinabalu à Sepilok, dans la province de Sabah

Nous arrivons sous un soleil radieux en milieu d’après midi à Kota Kinabalu, la navette depuis l’aéroport nous y déposera pas loin du centre. Sur les conseils d’autres voyageurs arrivant de Mulu comme nous, on visera une guesthouse, qui sera malheureusement complète. On se rabattra sur une semblable à quelques mètres de là. C’est pas luxueux, mais après le coté rustique de Mulu, ça ira bien. Une fois installés, on se dépêche d’aller manger car on a bien faim, on en profitera pour décider de ce que nous allons faire le lendemain. Profitant du wifi du restaurant où nous sommes, je remarque que le resort de plongée avec lequel nous devons booker se trouve à quelques mètres de là. On décide donc de faire un saut voir si l’on peut payer directement sur place. Pas de chance, car leurs locaux sont fermés, mais un autre centre de plongée est encore ouvert juste à coté.
Par curiosité on passe la porte et l’on se renseigne sur les plongées à faire dans le coin. Sans qu’on ne l’ai vraiment planifié on décide d’embarquer le lendemain pour un trip de 3 plongées autour des îles situés au large de KK. On en profitera pour faire passer un message à Seadventures, le centre de plongée situé sur une plateforme pétrolière, où nous irons dans quelques jours, leur signifiant qu’on passera payer demain soir.
Nous rentrerons ensuite à notre guesthouse prendre un peu de repos et préparer la suite de notre périple. On part à la recherche de billets de bus pour aller à Sandakan dans 2 jours, ça sera peine perdue, la station de bus qui nous intéresse est à 9km de là, et celle que nous trouvons est déserte. En chemin on remarquera que le tuning est une activité très en vogue à Sabah, même les scooters y ont droit.

Tuning de scooter à KK

Tuning de scooter à KK

A la nuit tombée nous essayons de trouver un petit restaurant sympa. Mais entre la faim de Delphine qui nécessite une réponse urgente et mon indécision qui à besoin de beaucoup de temps pour trouver une réponse satisfaisante, nous finirons par jeter notre dévolu sur un restaurant en bord de mer, où nous nous régalerons d’un bon poisson grillé. Sur le chemin du retour on sera un peu déprimés par les petites ruelles sales et mal éclairées, avec les gros rats qui courent sous les poubelles. KK ne nous présente pas son meilleur profil.
Kota Kinabalu by night

Kota Kinabalu by night


De retour à la guesthouse on va se poser un peu dans la salle à manger pour mettre à jour le blog, et nous avons la surprise de voir un énorme rat blanc sortir de sous un escalier, trotter jusqu’à la desserte où se trouve le pain du petit dej’ et fureter autour. Lorsque je fais mine de bouger, il disparaît aussitôt par là où il était apparu. Je vais faire part de ma découverte au gérant, mais il ne s’en étonne pas et me confirme qu’il le voit depuis quelques mois sur les caméras vidéo de sécurité. Bref tout est normal apparemment.
Ça ne nous empêchera pas de dormir sur nos deux oreilles ce soir (enfin un tout petit peu quand même).

Au petit matin, nous sommes les seuls hôtes debout dans toute la guesthouse semble il. Nous prenons un petit dej’ rapide, avec en mémoire l’image du gros rat blanc face au pain de mie, avant de filer au rendez vous pour le départ en plongée.
Il y a un peu de monde dans le bureau, mais comme il semble qu’il va y avoir 2 bateaux à partir ce matin ça devrait aller. Une fois la paperasse en forme, tout le monde prend la direction du port situé à quelques minutes de là. Une fois dispatchés sur le bateau, je fais le compte, il nous manque un dive master, car il est spécifié pas plus de 4 plongeurs par Dive master, je demande des explications et l’on m’informe qu’un Dive master est malade ce matin et que nous devrons faire avec. Comme nous avons guère le choix, je ferme ma mouille et le bateau quitte le mouillage en direction des îles du parc national« Tunku Abdul Rahman »

lion fish

lion fish


Nous ferons 2 plongées autour de l’île de Pulau Gaya, la plus grosse de île du parc. Nous ferons principalement du « muck-diving » autrement dit des plongées sur un fond sablonneux, à chercher de minuscules créatures : Nudibranches, Pipe fish, hippocampe et autres crevettes et anguilles de sable. C’est très sympa à condition de voir quelque-chose, mais tous le problème est là. Lorsqu’on est trop nombreux avec des plongeurs pas toujours super au top, ça devient vite n’importe quoi. Il suffit d’un seul plongeur un peu pataud remuant le sable avec ses palmes pour voir la visibilité se réduire drastiquement, réduisant d’autant le plaisir de l’exploration sous marine.
On appréciera quand même au final, car on verra des trucs rares qu’on avait jamais vu auparavant tels les hippocampes et des poissons pierre assez moches.
On déjeunera sur l’île avant d’aller faire notre dernière plongée de la journée, pour ensuite regagner Kota Kinabalu.
Le soir nous irons nous perdre au marché philippin, afin de nous régaler de gambas grillées qui nous enflammeront les papilles, on a oublié de demander « no-spicy »!
le marché phillipin

le marché phillipin

Aujourd’hui nous prenons le bus pour rejoindre la ville de Sandakan, étape obligée sur la route du parc de Sepilok pour aller observer les orangs-outans !
La route en lacet sinue à travers des paysages de montagne et jungle assez chouettes, nous pouvons notamment admirer le mont Kinabalu, qui culmine à 4095m. On mettra presque 5 heures pour arriver à Sandakan. Mais le bus nous lâchera à plusieurs kilomètres du centre, ce qui nous permettra de faire la rencontre d’Yves et Ginette, 2 canadiens avec lesquels nous partagerons un taxi. Nous finirons par nous retrouver au même hôtel et nous irons prendre un déjeuner tous ensemble sur le front de mer. Nous aurons la surprise de voir plusieurs varans sortir de l’eau à la recherche de nourriture sur les rochers de la grève.

un varan sur la jetée à Sandakan

un varan sur la jetée à Sandakan


Yves est retraité après avoir vendu son entreprise de construction, et Ginette son épouse est prof. Nous passerons un bon moment à bavarder à propos de nos voyages respectifs avant d’aller chacun de notre coté à la découverte de la ville.
Nos pas nous mènerons sur les hauteurs de la ville à la recherche de la maison d’Agnès Keith, une écrivain américaine venue vivre à Sandakan en 1930, avec son mari gouverneur britannique. Nous prendrons un petit en cas dans un restaurant salon de thé sur les hauteurs de la ville, profitant d’une brise bienvenue.
chat calin à l'heure du thé

chat calin à l’heure du thé


Le soir on retournera sur le front de mer pour manger à la fraîche, avant de rentrer à l’hôtel. Un petit mot concernant notre hôtel, le gérant un Hongkongais d’origine, tient à la disposition de ses hôtes une collection dvd pirates digne d’un vidéoclub ! Plusieurs milliers de dvd sont en libre service afin de le regarder au calme avec le lecteur présent dans toutes les chambres. J’en profiterais pour regarder le dernier Riddick ainsi qu’Oblivion avec Tom Cruise.

Ce matin, on se dépêche pour aller attraper le bus de 9h afin de nous rendre au parc de Sepilok, pour observer les orangs-outans. Nous retrouvons à l’intérieur nos compagnons de voyage canadiens (québécois insiste Delphine, ce qui n’est pas la même chose) qui partagerons avec nous l’heure de trajet pour se rendre au parc.
Avec le bus qui s’arrête souvent sur le trajet pour charger/décharger des locaux, nous arrivons presque en retard pour le début du « feeding » des singes. Nous nous dépêchons le long de la passerelle en bois, après avoir laissé nos affaire dans un casier, car il semble que les orangs-outans sont curieux et chapardeurs. Nous arrivons après un peu moins de 10 minutes de marche, et nous ne sommes pas les seuls : des dizaines d’autres touristes sont déjà là appareils photos crépitants en main, face à des primates placides assis sur leur plate forme, des bananes plein la bouche.
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Bien sur nous ne tarderons pas à nous joindre à la masse des paparazzis, car il faut le reconnaître, nos amis à poils roux sont vraiment photogéniques.
On restera pas loin de 2 heures à les observer sous toutes les coutures, nous amusant de leurs mimiques et grimaces, pointant du doigt les petits bébés trop mignons suspendus à leurs mères. Admirant les jeunes dans des poses décontractées improbables. Les « hommes de la forêt » se révéleront particulièrement attachants et fascinants.
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Nous attendrons qu’ils soient tous partis pour quitter à notre tour les abords de la plate forme et partir nous restaurer avant d’aller marcher dans la jungle du parc, histoire d’attendre 15h pour le second « feeding ».
Durant la balade nous auront la chance d’apercevoir un « rhinocéros hornbill » un membre de la famille des hornbill rare et menacé d’extinction. La balade est vraiment sympa tellement la forêt est belle, malgré la chaleur oppressante et moite qui y règne.

Rhinocéros hornbill

Rhinocéros hornbill


Forêt de Sepilok

Forêt de Sepilok


Nous marcherons jusqu’à une sorte de petite cascade avant de rebrousser chemin vers le centre d’informations afin d’aller voir un documentaire sur le travail fourni par l’association anglaise qui soutient le parc et la réhabilitation des grands singes. Juste après nous retournons admirer les orangs-outans se nourrir de bananes et de cannes à sucre à la plate forme. IMG_5481

feeding time

feeding time

Nous resterons à les observer jusqu’à l’heure du dernier bus pour rentrer à Sandakan.
Le soir nous irons manger au marché de nuit, avant de rentrer à l’hôtel, nous y regarderons le film Nemo, qui se substituera aux « dents de la mer » que nous n’avons pas trouvé, histoire de se mettre en condition pour notre prochain étape : Semporna et l’île de Sipadan, l’un des meilleurs spots de plongée au monde.

au revoir

au revoir