Sur la route de Paksé à Thakhek…
11/06/2014 :
On prend les mêmes et on recommence. Cette fois ci c’est la bonne et nous quittons à regret le doux repaire du Sunset Paradise pour entamer notre longue remontée en direction du nord du Laos, afin de rejoindre Paksé.
On ne voulait vraiment pas partir, pour le coup j’ai failli oublier mon téléphone à la guesthouse, ce qui nous obligera à faire faire demi tour au bateau taxi venu nous chercher, on nous ferra également poireauter pour rien à la mauvaise station de mini van, avant de se voir refiler un billet de bus local contre notre billet de mini van.
Finalement nous partirons de Ban Nakassang, dans un bus local à moitié vide, et qui s’arrêtera bien trop souvent à notre goût. Chaque pause est l’occasion de voir le bus assailli par les vendeuses de snacks.
Finalement On arrivera à Paksé en fin de journée. Nous y aurons juste le temps d’organiser notre excursion du lendemain, un tour du plateau des Bolovens. Nous ferons également un tour au marché pour y dîner assis à une gargote bien typique. Je m’y brûlerais les papilles avec un plat bien pimenté !
12/06/2014 :
Aujourd’hui nous partons à bord d’un mini van pour une journée à la découverte du plateau des Bolovens.
Nous commencerons par la Cascade de Tad Fan qui malheureusement nous ferra entendre ses rugissements, mais restera cachée dans un épais brouillard.
Nous craignons un peu pour le reste de la journée, car il fait très gris et les nuages sont bas. Nos craintes se confirmeront un peu plus tard, lorsque nous nous arrêterons pour déguster les thés et cafés des plantations locales. Une bonne grosse pluie nous clouera sur place, heureusement nous sommes abrités de la pluie et la dégustation des thés et cafés locaux est bonne.
Nous ferons ensuite un stop dans un village bien paumé sur le bord de la route. Ce village est occupé par une ethnie qui a la particularité de fabriquer son cercueil de son vivant et de le stocker sous sa maison jusqu’à sa mort. Techniquement on verra 3 cercueils sous un auvent, des enfants nus jouant dans la boue et pleins de cochons.
Nous aurons aussi la « chance » d’être invités par des locaux à venir déguster le fameux Lao Lao, le whisky d’alcool de riz, sous leur toit. C’était assez fun d’essayer de se comprendre les uns les autres, avec la sono de leur karaoké qui beugle juste à coté de nous. Un peu moins fun cependant de constater qu’il est 10h du matin et qu’ils son déjà fins bourrés.
On continuera notre périple en direction de Tad Lo, un autre spot de cascades où nous prendrons notre déjeuner dans une guest-house face à un lac de boue, né de la dernière pluie. Bon soyons clair ces cascades n’ont absolument rien d’impressionnant quand on a vu celles d’Iguazu, mais l’ambiance de jungle bien humide rend l’endroit assez sympathique.
Nous terminerons la journée en passant à nouveau par un village avec des cascades, mais bon l’endroit vaut surtout pour son village culturel, sorte de village traditionnel reconstitué avec son musée. Je n’en retiendrais pas grand chose à part un enclos de daims de la forêt ainsi que la balade dans les bois autour du village qui valait le coup, notamment pour le pont au dessus d’une des rivières.
Nous terminerons la journée dans un restaurant tenus par deux français, où nous nous régalerons d’un bon plat franchouillard (Delphine a adoré le magret de canard) et d’un verre de vin ! Nous aurons même droit à 2 excellentes tartes aux pommes maison !
13/06/2014 :
Aujourd’hui la journée est placée sous le signe de la pluie et de Dumbo ! Nous avons en effet loué un scooter afin de nous rendre à Ban kiet Ngon, un village situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paksé afin d’aller rencontrer un éléphant pour une petite balade. La route fut bonne jusqu’à ce qu’on atteigne la piste pour se rendre au village lui même. Là, les ennuis ont commencé car conduire un scooter avec un passager derrière soi, sur une piste boueuse creusée d’ornières de camions ben c’est du sport : ça glisse, ça chasse du cul et ça éclabousse une boue bien rouge et salissante. Mais on évitera tout de même la chute ce qui ne se sera pas fait sans mal. Nous avions mis un peu moins d’une heure pour faire 50 kilomètres, Il nous en faudra moitié autant pour faire les 10 kilomètres de piste.
Une fois sur place, nous réservons notre balade à dos de pachyderme, mais comme celui ci se la coule douce dans la jungle alors nous devrons attendre un petit moment que le Mahout aille quérir notre monture.
On en profite pour déjeuner rapidement car pas le temps de commander un dessert que l’éléphant nous attend déjà.
Nous approcherons la bête avec prudence, car mine de rien voir un éléphant d’aussi près ça impressionne un petit peu quand même. Nous commencerons en douceur par une petit session de photos, avant d’enfourcher notre monture pour une balade à travers la jungle, sous la direction du Mahout qui se baladera à pied à coté de notre attelage.
Nous grimperons pendant à peu prêt une heure dans la montagne en direction du site de « Phou Asa ». Un ancien site Hindu-Khmer qui fut le refuge de la population locale lorsqu’elle prit les armes contre le roi de Champassak, sous le leadership d’un moine. L’endroit est un vaste plateau au sommet de la montagne, mais nous nous y rendrons à pied, car la fragilité du site convient mal à la légèreté de pas de notre monture.
Les vestiges sur le site sont assez sommaires : une muraille de pierre, avec des piliers de pierres entassées à intervalles à peu prêt réguliers. Au milieu de ce plateau rocheux, les restes d’un stupa sont vaguement discernables dans un îlot de végétation. Nous terminons le tour du site avant de rejoindre notre éléphant pour le voyage du retour.
Delphine s’improvisera même « Mahout » en chevauchant à crue sur la nuque, les genoux calés derrières les oreilles de l’éléphant. Selon elle c’est même « vachement plus confortable » que dans la nacelle en bambou. Je la crois bien volontiers, n’ayant pas essayé la monte à la mode cornac.
Nous quitterons à regret le gros pachyderme, regrettant de ne pas avoir pu lui faire prendre son bain ou bien d’avoir pu passer plus de temps à son contact. Nous reprendrons donc la route de Paksé, avec notre scooter.
Le retour sera un peu moins périlleux, car le soleil de l’après midi aura un peu séché la boue de la piste.
Nous arriverons à Paksé, fourbus, poussiéreux, mais avec un sourire grand comme ça. La rencontre avec un animal aussi imposant qu’un éléphant (qui plusest de 80 ans) ne laisse vraiment pas indifférent et je pense que Delphine est vraiment tombée sous le charme de la bête.
C’est donc heureux, que nous nous coucherons pour notre dernière nuit à Paksé, demain direction Thakhek.
14/06/2014 :
Une journée de bus, une après midi pluvieuse à Thakhek, une soirée pluvieuse également, on ratera le coucher de soleil. Vivement le lendemain qu’on aille à Luang Prabang.
Comme disait petit Gibus : «Si j’aurais su, j’aurais pas venu ». Thakhek la ville étape sans intérêt ne nous laissera absolument pas un souvenir impérissable.
Des éléphants, de la pluie… En fait vous être en France pour la réouverture du zoo de Vincennes ?
La rencontre avec la bête a l’air de vous avoir fortement impressionnés. J’imagine que face à l’engin sans un enclos qui vous sépare, ça doit être autre chose.
Vous avez enbarqué un p’tit grouick comme animal de compagnie ?
Encore de bien belles photos et de belles rencontres…
Cette éléphante a l’air vraiment craquante, je vous comprends !
J’ai hate de partager ces souvenirs avec vous en direct.
A bientôt,
Tatiana