De Luang Prabang à Vientiane
Après de longues heures de bus (VIP, c’est à dire avec la clim!), nous arrivons à Vientiane en milieu d’après-midi où nous décidons de reprendre directement un bus pour Luang Prabang. Nous préférons attendre le bus couchette de nuit, quelques 5 heures plus tard.
Mais quel bus ! Les couchettes sont extra (le siège s’incline presque complètement), même si, ayant eu les dernières places disponibles, on se retrouvera tout au fond à côté des toilettes !
Nous arrivons donc à Luang Prabang au petit matin, et après avoir fait un premier tour pour choisir un café pour le petit déjeuner (avec de la baguette : héritage français), nous partons découvrir la ville. La ville est classée et on trouve vraiment une certaine unité dans l’architecture et la signalisation. Ceci nous fait un peu penser à un village de vacances, mais c’est assez mignon avec les deux rivières et les maisons au bord de l’eau. On empruntera le pont en bambou qui est parait-il détruit et reconstruit chaque année après la saison des pluies. Nous nous ferons justement surprendre par une grosse averse nous obligeant à nous réfugier dans un café. Serait-ce vraiment le début de la saison des pluies ?
En fin d’après-midi nous nous dirigeons vers le temple du mont Phou Si qui, du haut de sa colline, permet une belle vue sur la ville. On y attendra le coucher de soleil.
En bas le marché de nuit a fini de s’installer et la rue est envahie d’échoppes sous des tonnelles rouges, trop basses dans lesquelles Alexis se cognera la tête une petite dizaine de fois!
Nous dînerons au bord de la rivière, dans un petit resto local où je goûte enfin au Lor lam, une soupe à l’aubergine et au champignon avec pleins d’herbes et aromates : très bon ! Avec le poulet Lap ce sera l’une des bonnes découvertes culinaires. Alexis, lui, se régale de riz gluant.
Le lendemain, nous voulons louer une moto pour aller voir une des nombreuses cascades alentour. Mais les motos ici coûtent le double de ce qu’on a payé à Paksé, et nous avons entendu pas mal de récit d’arnaques à la moto volée (un vol organisé par les agences elles-même et où les touristes doivent payer le prix de l’achat de la moto pour se voir restituer leur passeport. Du coup, Alexis n’est pas très chaud.
Comme nous avons encore pas mal traîné ce matin, nous sommes abordés par un chauffeur de tuk-tuk qui nous dit qu’il emmènent déjà deux personnes aux cascades de Kuang Si où nous voulons justement nous rendre. Le temps de prendre un petit déjeuner aux échoppes de rue et nous aurons trouvé 2 autres personnes pour compléter notre groupe. A 6, le trajet en Tuk-Tuk est très intéressant. Mais notre chauffeur partira finalement avec un autre groupe qui souhaite aller plus loin et nous confiera donc à un de ses collègues/concurrents. Nous devons argumenter un peu pour négocier le même prix. Une fois arrivés aux cascades nous devront à nouveau discuter du temps d’attente avant le retour, mais finalement tout se passera bien, aucun de nous 6 n’étant prêt à fléchir.
La balade commence vers le centre de sauvetage des ours. On passe un moment à les observer, se baigner, flemmarder dans leurs hamacs, se dresser sur leur pattes arrières (on dirait vraiment un être humain déguisé en ours!) ou dormir dans les positions improbables. Je sens une certaine connivence avec celui qui dort dans la même position que moi :
On irait bien les grattouiller, mais quand on voit leurs griffes, on comprend bien que ce sont des animaux sauvages, même s’ils vivent là dans un enclos et ne pourront sûrement jamais retourner dans leur habitat naturel, du fait de la déforestation ou parce qu’ils ont été blessés ou capturés pour extraire une de leurs sécrétions utilisée en médecine traditionnelle (et aux vertus semble t-il plus que discutables). Nous discutons un petit moment avec une australienne qui travaille pour le centre et est financée par l’état australien pour cette mission. Très intéressant !
Nous rejoignons ensuite les différents bassins dans lesquels on peut se baigner. Ces bassins en terrasse sont vraiment beaux et l’eau à une couleur très particulière!
Mais avant de plonger, nous grimpons tout en haut, par un chemin un peu glissant et redescendons par un autre pour arriver à cette conclusion: les piscines en bas sont mieux!
L’eau est fraiche et ça fait du bien!
Le jour suivant, nous découvrons un super café pour trainer: l’utopia.
Nous irons ensuite vers une petite balade à vélo avant de retourner passer la fin d’après-midi à l’utopia, en attendant le bus de nuit pour repartir à Vientiane.
Le trajet en bus de nuit se passe bien, malgré les toujours aussi nombreux virages de cette route.
Au petit matin à Vientiane, nous cherchons un hôtel car celui que nous avions ciblé est plus cher que prévu. Nous atterrirons donc dans un autre, situé dans la même rue. La chambre a même un petit balcon. Une fois posés, nous partons pour un petit-déjeuner français dans un café de chez nous: ces croissants nous font grand bien! Puis, nous nous lançons à la recherche de l’ambassade d’Indonésie pour obtenir un visa. Comme nous pensons arriver en Indonésie par la terre, à Bornéo, il nous faut ce visa à l’avance car le port que nous ciblons n’en délivre pas à l’arrivée. Un peu de paperasse plus tard, nous déposons notre dossier à récupérer le lendemain. Après une grosse averse, nous repassons à l’hôtel et, après quelques minutes entre le blog et les guides de voyage, nous faisons une découverte pas glop du tout: il y a de drôles de petites bêtes sur le lit. Ca ressemble à de petites punaises. A la première, on se dit que ça doit venir de dehors puiqu’on a laissé la fenêtre ouverte. Mais au bout de la 3ème, ça nous semble assez improbable. En en voyant ensuite plusieurs toutes petites, il faut se rendre à l’évidence, qu’une petite recherche sur google image confirmera: des punaises de lit!!
Ca ressemble à ça:
Nous en trouvons pas mal de mortes sur le sol, et des vivantes sur le lit. Nos descendons donc en informer la réception de l’hôtel. La réceptionniste nous dit qu’elle est désolée mais ne semble pas vraiment surprise. Quand elle propose de nous changer de chambre on a donc un vieux doute. On décide finalement de vite refermer nos sacs et de nous barrer de là au plus vite. On demande donc à se faire rembourser les 2 nuits payées d’avance, et il faudra insister pour obtenir les 2 et pas une seule (non mais!). Nous trouvons un autre hôtel qui s’avère à peine plus cher et beaucoup mieux, 2 rues plus loin. En vérifiant sur trip advisor on apprendra que l’hôtel qu’on a fui à des punaises de lit depuis… 2009: ça nous apprendra à ne pas avoir regardé les commentaires avant!
Une fois cet incident réglé sans dégâts (nous n’avions que peu défait nos affaires et n’avons pas été mordus par ces saloperies.), nous repartons visiter Vientiane. Sur le bord du fleuve on tombe sur un cours d’aérobic en plein air, ça à l’air plutôt marrant, je décide donc d’y aller le lendemain.
Notre deuxième et dernière journée à Vientiane se passera tranquillement: on récupère nos visas indonésiens (qu’il faut payer en dollars), on monte voir la vue depuis le haut de l’arc de triomphe local sur l’équivalent des champs élysées, puis on se fait la tournée des temples!
On trouve la ville plutôt agréable et calme. C’est vrai que ça ne ressemble pas vraiment à une capitale mais on s’y sent bien. Le soir, je me rends donc au cours d’aérobic qui réuni semble t-il beaucoup d’habitués qui se mettent chaque jour d’accord sur le dress code: aujourd’hui rose pour le cours intensif et bleu pour le plus doux, alors qu’hier c’était orange et rouge. Par chance, j’ai un débardeur framboise: ouf, ça ne dénote pas trop! Le cours s’avérera très sympa: on est dehors, le soleil décline doucement faisant de jolis reflets sur le Mekong et dans le ciel. La prof hurle dans son micro de sa voix suraiguë, pour couvrir la musique à fond. Bien sûr c’est en lao et je ne comprends rien, mais suivre les mouvements qu’elle fait est suffisant: je ne suis pas trop perdue. Avec son look années 80-90 et sa façon de bouger, je m’imagine en train d’écouter des instructions données par le personnage de Chung Lee dans street fighter: ça ajoute un côté très ludique! Ca dure une heure non stop, et je suis en super forme: même pas fatiguée!
C’est la fin de notre séjour au Laos, nous partons le lendemain matin pour Kuala Lumpur!
Luang Prabang
Vientiane:
La référence à Street Fighter vaut le détour!
Visiblement Luang Prabang ne vous a pas inspirer ?
La ville est souvent présentée comme l’équivalent d’Ubud pour le Laos.
Par contre Vientiane a l’air mignonne et pas trop bordélique.
Rendez vous à l’estuaire boueux (Kuala Lumpur) !
Kuang Si a l’air vraiment magnifique, avec cette eau qui appelle à la baignade… pas trop fraîche ?