D'Udaïpur à Jodhpur

D’Udaïpur à Jodhpur

18/04/2014:

Arrivés par le train, nous rejoignons le centre ville dans l’espoir de trouver rapidement un hôtel convenable. Peine perdue, nous passerons presque 2 heures à trouver LE bon hôtel qui, pas de chance, n’aura de chambre libre que le lendemain. Nous prendrons donc nos quartier dans un établissement voisin par la proximité géographique et également par les liens de parenté des gérants. En Inde comme au Sri Lanka, la notion de famille étendue au sens réseau est importante. Nous profiterons des restes de la journée pour déambuler sans autre but que de découvrir la ville, nez au vent.

Udaïpur à la tombée du jour

Udaïpur à la tombée du jour

Une fois la chaleur du jour chassée par la brise nocturne, nous prendrons un petit dîner simple sur le toit d’une des nombreuses guest-houses offrant un panorama à couper le souffle sur le lac Pichola. C’est d’autant plus beau que les palais sont éclairés de milles feux et que rien ne vient gâcher la vue.

Udaïpur Palace la nuit

Udaïpur Palace la nuit

19/04/2014:
Après une courte nuit due à la musique tonitruante venant de l’autre coté de la rue, juste sous notre fenêtre (nous apprendrons par la suite qu’il s’agissait d’une fête de mariage, dont la saison bat son plein) nous prenons nos quartiers dans notre chambre des milles et une nuit, habilement négociée par Delphine qui n’as pas hésité à sortir la carte Joker: « Nous sommes en lune de miel ! » Ce qui a eu pour effet de faire fondre le gérant qui décida de se mettre en quatre pour rendre notre séjour chez lui le plus parfait possible.

Notre chambre luxueuse

Notre chambre luxueuse

La visite du palais, qui est immense et comporte pleins de salles, de courettes intérieures et de petits couloirs pour relier l’ensemble est plaisante. C’est superbe et vraiment princier comme décoration.

Udaïpur Palace

Udaïpur Palace

La beauté du lieu est toutefois troublée par la présence de groupe de touristes indiens, n’ayant rien à envier à leurs homologues asiatiques: on braille, on prend tout et n’importe quoi en photo, le tout au pas de course! Certaines parties du palais sont par contre horriblement kitsch, des mosaïques outrageusement bariolées et l’affection débordante des grands de l’époque pour les miroirs se conjuguent pour donner des espaces d’un mauvais goût prononcé.

le kitcsh Indien des palais

le kitsch Indien des palais

Le palais comprend également plusieurs galeries transformées en musée et quelques unes d’entre elles sont vraiment dignes d’intérêts, comme celle des costumes princiers et celle des sculptures anciennes qui disposent d’explications fortes enrichissantes.

Surasundaris, une beauté céleste

Surasundaris, une beauté céleste

Après nous prendrons le temps de visiter le temple Jagdish, à quelques pas du palais. C’est un temple indo-aryen somptueusement sculpté qui renferme une statue de pierre noire de Vishnu. Chose amusante, il y a plein d’écureuils qui grimpent partout dans les anfractuosités du temple, Delphine et moi ne nous lassons pas de leurs facéties.
Delphine 3 – Alexis 2, ne me demandez pas de quoi il retourne, c’est un secret…

Temple Jagdish

Temple Jagdish

Tic fait de l'éléphant

Tic fait de l’éléphant

Le reste de notre journée sera passé à ne rien faire ou presque. Oui c’est aussi des vacances pour nous et Udaipur invite à la paresse, Bien que le temps orageux soit également un peu responsable.
Nous craquerons juste pour le dîner, en allant à Ambrai, « Le » restaurant chic d’Udaipur, face au palais, sur une terrasse donnant sur le lac. Bref un grand moment de romantisme notamment avec les orages qui strient le ciel de leurs éclairs.

20/04/2014:
Aujourd’hui nous visitons l’île de Jagmandir, l’une des 2 îles du lac Pichola sur lesquelles se trouvent un palais. Malheureusement pour nous, la pluie se joint à la fête et gâche quelque peu notre plaisir.

Palais de l'île de Jagmandir

Palais de l’île de Jagmandir

Mais au moins le temps se rafraîchit et devient beaucoup plus supportable pour la suite de notre journée qui se passera tranquillement à ne rien faire ou presque. Nous rentrons donc à notre hôtel pour planifier la suite du voyage, vers Jodhpur et la réserve naturelle de Ranthambore. Il très est agréable de profiter de son confort, malgré les nombreuses coupures électriques (très fréquente en Inde), même si le temps n’invite pas à profiter de la piscine sur le toit.
La pluie ayant cessé, nous profiterons à nouveau d’une terrasse pour dîner en admirant la ville à nos pieds.

21/04/2014:
Le jardin de Saheliyon-Ki-Bari, est un espace vert créé pour les 48 suivantes offertes comme partie de la dot d’une princesse. Il est agréablement ombragé, entrecoupé de fontaines et d’étangs.

Jardins de Sahelyion-Ki-Bari

Jardins de Sahelyion-Ki-Bari

A ce propos, Nous seront stupéfaits de voir les jets d’eau des fontaines devenir plus puissants lorsque l’on frappe dans ses mains, avant de rigoler devant tant d’ingéniosité qui se résume a placer un préposé aux robinets, qui lorsque les touristes tapent dans leur mains, ouvre littéralement les vannes pour augmenter le débit des fontaines. Je m’y suis laissé prendre. Mais une fois le stratagème découvert, le préposé s’abstiendra de le faire lorsque nous le regardons. Nous flânerons avec un certain plaisir au sein de ce jardin, profitant de ses ombres et de sa fraîcheur, faisant les imbéciles sur les dos des éléphants en pierre. (je crois même bien y avoir craqué mon pantalon…)

Babar va prendre cher !

Babar va prendre cher !

éléphant toboggan

éléphant toboggan

Nous rentrerons vers le centre ville en marchant une quarantaine de minutes, découvrant pour la première fois un supermarché indien ! Intrigués nous y ferons quelques emplettes rapides histoire de visiter un peu.

Après le déjeuner nous musarderons dans les boutiques d’artisanat. Delphine finira par trouver des tabourets éléphants superbes. Il s’ensuivra une séance de négociation particulièrement âpre.
Delphine décrochera un prix défiant toute concurrence (divisé par trois), malheureusement le plus beaux des 2 spécimens de tabouret est légèrement cassé. Nous demandons à l’artisan de le réparer avant de conclure l’achat. Egalement un peu surpris du faible prix d’expédition annoncé, nous rentrons à notre hôtel nous renseigner. Le gérant, toujours très disponible et attentionné, nous conseille d’aller nous renseigner auprès du bureau de poste non loin de là, car selon lui un objet avoisinant les 10 kilos devrait revenir beaucoup plus cher à l’envoi que le prix donné par l’artisan. Un rapide passage à la poste confirme nos craintes, ça nous reviendrait plus cher de l’envoyer que de l’acheter. Nous retournons donc voir l’artisan pour apprécier ses efforts dans la réparation du tabouret éléphant qui malheureusement n’est pas convaincante du tout, cela s’ajoutant au prix de l’expédition nous refusons d’acheter. Avec regret nous quittons la boutique, espérant retrouver une aussi belle affaire, mais en meilleur état.
Las de cette déconvenue, nous irons nous réfugier sur le toit de notre hôtel, afin de profiter du soleil couchant ainsi que de la superbe piscine, de laquelle nous avons une vue imprenable sur le lac et les palais. Nous aviserons d’ailleurs une terrasse de restaurant à l’air fort sympathique qui deviendra notre destination pour dîner.

Mais auparavant nous allons assister à un spectacle de danse traditionnelle Rajasthanie. Nous serons soufflés et subjugués par la grâce et l’émotion qui transparaissent dans les mouvements des danseuses.
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marionettiste

marionnettiste

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J’avoue bien volontiers, que j’allais un peu à reculons à ce spectacle, mais j’en suis reparti véritablement ému, car toutes les danseuses avaient vraiment une belle énergie qui transparaissait dans leurs sourires et leurs danses. Il y a également eu cette danseuse, plus toute jeune, mais d’une classe et d’une dignité rare. Elle nous laissa sans voix après sa danse de l’eau, digne d’une équilibriste.

Cette danseuse nous à émue

Cette danseuse nous a ému

Nous profiterons ensuite une dernière fois de la vue sur le lac, installés sur le toit d’un Haveli converti en palace hôtelier.

22/04/201’4 :
Delphine fait son Yoga sur le toit, profitant d’un cours particulier arrangé avec diligence par le gérant de l’hôtel la veille, pendant que je l’attends pour le petit déjeuner sur la terrasse.

Séance de yoga matinal

Séance de yoga matinal

Nous quittons ensuite à grand regret notre retraite d’Udaipur à l’Udaï Ghar. Un hôtel où nous serions bien restés une semaine de plus tant la qualité du lieu et la gentillesse du personnel était grande.
Nous embarquons ensuite pour un long périple en taxi qui va nous mener jusqu’à Jodhpur, la ville bleue passant sur la route par 2 sites à visiter: Kumbalgarh et Ranakpur.

Notre premier arrêt se fait à Kumbalgarh un remarquable fort Mewar perché à quelques 1000 mètres de hauteur.

Kumbalgarh

Kumbalgarh

Les portes et les bastions disposés le long de la muraille sont impressionnants par leur taille et leur épaisseur. Je me plais a imaginer cet ensemble encore en activité, quelle vision cela devait être. L’histoire dit que le fort ne fut pris par l’ennemi que 2 fois.

Remparts de Kumbalgarh

Remparts de Kumbalgarh

On le comprend aisément. Nous ferons ensuite l’ascension vers le sommet, en recherchant les coins d’ombre bien rares aux travers de vestiges plus ou moins bien conservés. La cour intérieure du fort ouvre sur des quartiers probablement d’habitation, où l’on peut encore apprécier de belles peintures murales. Une fois au sommet du fort nous admirons le panorama sur plusieurs dizaines de kilomètres alentours.
Bon il y fait une chaleur à crever et le vent ne vient que rarement nous rafraîchir. Depuis là-haut on se rend mieux compte de l’immensité du territoire protégé par les 35 kilomètres de murailles, abritant auparavant 360 temples, mais malheureusement il n’en reste aujourd’hui plus qu’une poignée.

Temple à Kumbalgarh

Temple à Kumbalgarh

Nous en visiterons d’ailleurs quelques uns, mais Delphine refusera de pénétrer dans le dernier, car une petite communauté de chauve-souris y a élu domicile et cela se sent !

Kumbalgarh

Kumbalgarh

Nous regagnerons la fraîcheur de notre véhicule avec un certain bonheur, afin de continuer notre périple vers Ranakpur.

Ranakpur est un petit village renommé pour la présence d’un des plus grands temples Jaïns d’Inde, l’un des plus somptueux également et l’un des plus sacrés car il est l’un des hauts lieux de pèlerinage Jaïn.

Façade du temple Jaïn d'Adinatha

Façade du temple Jaïn d’Adinatha

La surface du temple est entièrement sculpté, chacun des 1444 piliers est différemment gravés, le tout dans un marbre blanc superbe !

Colonnes sculptés de Ranakpur

Colonnes sculptés de Ranakpur

c’est vraiment magnifique à voir et il s’en dégage vraiment un sentiment de sérénité communicatif. Nous nous laisserons promener aux sons de l’audioguide, plutôt bien fait, fournis à l’entrée, pendant un peu moins d’une heure. Nous admirons tout du long la magnificence des gravures et autres bas reliefs.

Ranakpur

Ranakpur

Détails d'un dôme à Ranakpur

Détails d’un dôme à Ranakpur

A la fin de la visite, nous échappons de justesse au tilak, ce marquage au front de couleur rouge ou safran que beaucoup d’indiens portent, mais heureusement nous avons gentiment et habillement esquivé le prêtre Jaïn qui se proposait de nous le faire en signe de bénédiction. Oui nous nous sommes lancé un défi à la con: finir notre séjour en inde sans avoir reçu de Tilak! Pour l’instant on tient bon ! Je crois que l’idée est venue après avoir vu un trop grand nombre de touristes portant le Tilak à Pushkar. On s’est dit, nous jamais !

Notre Chauffeur propose de s’arrêter pour un tchai, on accepte son invitation afin de partager un thé noir, puis nous reprenons la route qui nous amènera ensuite jusqu’à notre guest house à Jodhpur. On remercie généreusement notre chauffeur, avant d’aller manger un bout et de nous écrouler dans nos lits.