Copa, Copacabana...

Copa, Copacabana…

18/01/2014:
Après une longue journée de bus de Cuzco à Puno, nous prenons un collectivo pour Yunguyo, la ville frontière. La frontière ferme à 18h30, nous avons donc les yeux rivés sur la montre mais, alors que nous venons d’atteindre les faubourgs de Yunguyo, le collectivo refuse de redémarrer. 4 personnes sortent pour le pousser, et c’est reparti! A Yunguyo nous nous précipitons sur un moto-taxi. Objectif: ne pas passer la nuit ici!
Nous passons la frontière péruvienne et avons notre tampon de sortie mais l’officier d’immigration nous indique que de l’autre côté ça va fermer. Nous nous lançons donc dans une (pitoyable) course effrénée pour parcourir les 200 mètres qui nous séparent du bureau d’immigration bolivien qui doit nous délivrer le sésame d’entrée. Sauf qu’à 4000 mètres d’altitude avec un sac de 15 kilos sur le dos, et un sac de 5kg sur le ventre, ce n’est pas très efficace! Nous arrivons devant le bureau, qui vient tout juste de fermer où l’officier d’immigration nous confirme que c’est trop tard. Je sors donc ma dernière carte: le « por favor » le plus essoufflé possible, en tombant presque à genoux. Et ça marche (à ce stade, toute notion de fierté m’a quittée: le lit et la douche chaude se trouvent de l’autre côté; sinon c’est camping dans le no man’s land!)!

Nous voilà donc arrivés à Copacabana, en Bolivie (et non, pas sur une plage du Brésil). On se trouve un hôtel cher (25 euros!) mais confortable et avec du wifi (enfin, des fois!).

19/01/2014:
Le lendemain, nous nous baladons dans Copacabana avec plusieurs retours à l’hôtel pour échapper à la pluie.
La cathédrale toute blanche est très belle et devant se tient une animation assez incongrue (pour nous tout du moins): le baptême des voitures!

baptême des voitures

baptême des voitures

Des gens arrivent du Pérou ou de toute la Bolivie pour faire baptiser (par un vrai prêtre!) leur véhicule nouvellement acquis (certains ont même encore les housses en plastiques sur les sièges, d’autres sont visiblement des occasions). Les véhicules sont habillés pour l’occasion: fleurs, chapeaux, confettis, porte-bonheur variés, et après le passage du prêtre et l’arrosage à l’eau bénite, c’est la bouteille de mousseux qui y passe, puis toute la famille pose devant la voiture. On passe un petit moment à observer ce drôle de cortège et le policier qui essaye de faire la circulation au milieu. La file de voiture en attente va presque jusqu’au lac.
Nous visiterons ensuite la cathédrale (enfin, nous jetterons juste un œil parce qu’il y a messe) et le lieu de culte situé juste en face où brûlent quantité de cierges:
en face de la cathédrale

en face de la cathédrale


L’après-midi, nous profitons du retour du soleil pour aller déguster une truite sur les bords du lac et nous promener sur ses berges, jusqu’au retour de la pluie.
un dimanche sur les bords du lac Titicaca

un dimanche sur les bords du lac Titicaca


De retour à l’hotel, nous constatons que l’hotel, et toute la ville sont privés d’électricité. Nous décidons donc de monter au calvario, un petite colline juste au dessus de notre hôtel et de laquelle on a une belle vue sur la ville. C’est un lieu de culte en hommage au calvaire du Christ. Là haut des vendeurs vendent tout un tas de porte-bonheur.
après l'effort...

après l’effort…


Nous on se contente de s’ouvrir LA bière qu’on avait prévu de boire en haut du Machu Picchu mais qu’on avait oublié. Et comme la bière péruvienne s’avère plutôt meilleure que celle de Bolivie, c’est une bonne chose!

20/01/2014:
Ce matin, cap sur l’Isla Del Sol! Nous ne sommes pas très confiants compte-tenu de la météo de ces derniers jours mais il faut croire que l’île porte bien son nom, puisqu’on aura très beau temps (et un coup de soleil de plus sur le crâne, pile dans la raie des cheveux!). Nous arrivons au Nord de l’île, et rejoignons les ruines puis le sentier des crêtes (ou ruta sagrada de la eternidad del sol) qui nous mènera jusqu’au sud, après une petite pause sandwich bien méritée.
Les 4h de balade sont plutôt tranquilles, mais altitude oblige (on se croirait au bord de la mer à 200 mètres mais nous sommes au dessus de l’immense lac Titicaca, et donc à environ 4200 mètres!), je me trimbale un mal de tête atroce qui ne me quittera pas avant la nuit.

ok, ca valait la peine de marcher un peu

ok, ca valait la peine de marcher un peu


Le paysage est pourtant sublime! De le chambre d’hôtel, nous avons une super vue sur les montagnes environnantes.
vue de la chambre (avec mes chaussettes qui prennent l'air)

vue de la chambre (avec mes chaussettes qui prennent l’air)


Nous mangeons une délicieuses truite en papillotes dans un restaurant éclairé uniquement à la bougie et auquel il faut se rendre en coupant par la forêt: l’aller ça va, il faisait jour, le retour était un peu plus épique!

21/01/2014:
Dans la nuit sont tombées de bons grêlons, qui sont encore au sol au matin. Ca ne nous empêche pas de prendre le petit-déjeuner dehors, sur la terrasse, sous un grand soleil. On est tellement bien que c’est notre hôtesse qui doit nous rappeler que le bateau part dans 20 minutes: oups!

Copacabana:

Isla del sol