Mandalay

Mandalay

Du 23 au 27 mai 2014:
Après Bagan, nous passons nos 4 derniers jours au Myanmar à Mandalay. Nous faisons d’abord étape dans une guesthouse charmante mais en travaux et un peu excentrée. Nous louerons des vélos pour aller vers le centre voir quels sont nos autres options d’hébergement. En faisant le tour du palais (l’enceinte est un carré de 1,6km de côté), nous nous disons que loger dans le centre serait effectivement plus simple!
Au retour nous cherchons un resto indien mais celui-ci est aussi fermé pour travaux. Et oui, la basse saison c’est bien, mais ça a aussi quelques inconvénients! Nous nous rabattrons sur un resto pseudo thaï où on essaie de nous faire prendre du céleri pour de la coriandre…
Le lendemain matin nous partons à pied visiter les pagodes à proximité et notamment un très beau monastère tout en teck. L’endroit est très calme, et les lattes de teck qui chauffent au soleil à l’extérieur nous brûlent les pieds. L’intérieur est recouvert de dorures, et le bois joliment sculpté: on aime beaucoup!

Mandalay, golden palace monastery

Mandalay, golden palace monastery

Mandalay, golden palace monastery

Mandalay, golden palace monastery

Nos pas nous mènent ensuite vers une pagode entourée de centaines de petits stupas qui protègent des stèles. C’est très impressionnant. C’est en voyant la maquette qu’on réalise qu’on est très loin de les avoir tous vus: il y en a plein! Autour de l’enceinte de la pagode il y a d’autres petites allées qui semblent mener vers d’autres pagodes. L’une d’elle est fermée par un grille et on aperçoit des enfants qui jouent de l’autre côté. Ils nous font signe, on leur répond, on demande si on peut faire une photo et c’est l’effervescence: la petite nous fait une pose d’enfer avec son petit-frère dans les bras puis fait sa starlette toute seule avec un autre qui fait des sauts à côté. On leur montre le résultat sur l’écran et ils sont morts de rire! En sortant de la pagode on se dit qu’on aurait bien aimé pouvoir leur donner la photo et Alexis se souvient qu’il y avait à l’entrée un photographe qui faisait des impressions de photos. Nous sommes donc aller imprimer la photo et rechercher la petite fille pour la lui donner. Plein de gamins du quartier ont joué les curieux, avant que certains ne la préviennent enfin de notre retour. Elle est arrivée, a pris la photo et est repartie sans même un merci mais apparemment assez fière!

Mandalay

Mandalay

Mandalay

Mandalay

Le midi nous avons changé de guesthouse pour une chambre bien moins cher. L’après-midi, nous avons loué une moto, dans la rue, et sommes partis visiter la fabrique de feuilles d’or. A partir de fines plaques d’or les artisans arrivent à faire une impressionnante quantité de feuilles, en les frappant avec un lourd marteau, pendant plusieurs heures, et en les plaçant entre des feuilles de bambou, le tout encerclé dans un étui en cuir. Les coups et la chaleur créée par la friction vont permettre d’affiner les feuilles.

Mandalay, la fabrique de feuilles d'or

Mandalay, la fabrique de feuilles d’or

Ensuite les femmes s’occupent de la reconstitution d’une feuille en petit carré, et de l’emballage. Les feuilles sont vendues dans les temples et achetées par les fidèles pour en recouvrir les Bouddhas. Il parait que c’est également très bon pour la santé d’en manger. On n’a pas testé, mais on se retrouvera avec un morceau d’or collé sur la joue:

golden Alexis

golden Alexis

Le lendemain, nous partons à la découverte des environs de Mandalay. Nous nous arrêtons d’abord à Amarapura, où nous sommes fascinés par ce pont en teck d’1,2km de long. C’est superbe et la balade le long est tellement agréable que nous la ferons dans les 2 sens, plutôt que de prendre un bateau. C’est vraiment appréciable de profiter de l’air du fleuve et d’observer les passants sur le pont, les pécheurs et les éleveurs de canards en dessous!

Amarapura

Amarapura

Amarapura, le "berger" des canards!

Amarapura, le « berger » des canards!

De l’autre côté du pont, on découvre une belle pagode, j’aime particulièrement les statuts des « Nâts », gardiens du temple:

Amarapura

Amarapura

Ensuite, nous prenons la direction d’Inwa. Il faut s’y rendre en bateau et on nous indique que nous pouvons embarquer la moto sur le bateau, ce qui sera bien pratique pour circuler sur place. La montée de la moto sur le bateau fut un grand moment qu’Alexis a géré comme un chef pendant que je me cachais derrière mes mains pour ne pas voir le plouf (super confiante quoi!).
A Inwa, de bien jolis paysages et des pagodes un peu partout. On aime bien parcourir les petites routes à moto et se perdre un peu. C’est en se perdant qu’on trouve les sites qui ne sont dans aucun guide, comme cette pagode avec un faux tigre en cage:

Inwa: une créature féroce!

Inwa: une créature féroce!

L’île est vraiment reposante, un peu hors du temps, buccolique!

Inwa

Inwa

Nous reprenons la route pour nous poser au frais à l’hôtel (dans la chambre il doit faire 15 degrés de moins que dehors!) avant de partir à l’assaut de la colline de Mandalay pour le coucher de soleil. A mi-chemin, un homme nous demande de l’argent. On a jamais compris si c’était le prix de l’accès à la pagode, ou une donation, ou du racket pur et simple. Il avait bien un carnet de tickets mais quand on a demandé pourquoi on devait payer il nous a juste dit « pour Bouddha », devant notre perplexité et ses difficultés à expliquer, il nous a finalement laisser passer sans payer, d’un air agacé.

Là haut, la pagode n’a rien exceptionnel (elle est même plutôt moche) mais la vue est pas mal:

vue de la colline de Mandalay

vue de la colline de Mandalay

vue de la colline de Mandalay

vue de la colline de Mandalay

Le lendemain, nous louons des vélos pour aller visiter une belle pagode qui se situe au sud de Mandalay, à quelques kilomètres à la sortie de la ville. On y admirera le gong, sur lequel nombre de visiteurs ont laissé leur marque:

Mandalay

Mandalay

Je pesterai encore un peu devant l’interdiction faite au femme d’approcher la statue de Bouddha pour y mettre des feuilles d’or, mais finalement Alexis se fait aussi refouler lorsqu’il essaye d’en approcher, à cause de son débardeur. Au moins c’est clair: aucun de nous n’est digne d’en approcher, nous nous contenterons donc d’observer ce curieux manège par les fenêtres.

Mandalay

Mandalay

La pagode recèle aussi plusieurs statues en bronze qui proviennent de temples d’Angkor (notre prochaine destination!). La croyance veut que l’on touche les statues à l’endroit du corps où l’on souhaite être guéri. C’est amusant parce qu’on voit vraiment l’endroit où le bronze est poli à force d’avoir été touché.

Mandalay

Mandalay

En ressortant nous tombons sur une démonstration de foot birman, je suis toujours aussi fascinée par la façon dont les joueurs font voler la balle et la récupèrent derrière eux d’un petit coup de pied ou de genou, sans même regarder. c’est très fluide et vraiment très sympa à regarder.

démo de foot birman

démo de foot birman

L’après-midi on se trouvera un resto avec une vraie connexion internet (enfin!) qu’on squattera un bon moment avant d’aller voir un peu à quoi ressemble le Diamond Mall. Verdict: ça ressemble à un mall avec une alternance de boutiques de marques et de bazars, et apparemment tout n’est pas encore installé car certains étages sont encore vides.

un peu de fraîcheur ?

un peu de fraîcheur ?

Le 26, pour notre dernier jour à Mandalay, nous avons dégoté un hôtel resto avec piscine, parce que nous avons un peu fait le tour de la ville et pas envie de nous lancer dans une excursion trop loin. Ce sera donc une journée très tranquille!

Et voilà notre séjour birman qui s’achève. On en retiendra, entre autres:

– La tradition de la poudre de riz sur le visage (voire les bras) pour servir de protection solaire. C’est vraiment quelque chose de très marquant car tout le monde ou presque en porte. Sur les femmes, ce sont de jolis formes géométriques qui sont dessinées, comme un maquillage stylisé, sur les enfants, des cercles sur les joues et le bout du nez qui les font ressembler à de petits clowns, vraiment trop mignons, et sur les hommes ça fait plus peinture de guerre, étalée au doigt n’importe comment! D’ailleurs ce n’est en fait pas du riz, c’est la poudre de l’écorce d’un arbre! J’ai failli essayer, mais je me suis ravisée en constatant que ma peau est quand même beaucoup plus claire que celle des birmans et que si ça n’était pas efficace, ça allait vraiment faire mal!

– La conduite est un sport dangereux, en même temps conduire à droite avec le volant à droite, ce n’est pas des plus évident! On a toujours pas compris comment fonctionnait les priorités. A Mandalay, à chaque carrefour, ça semblait être « l’union fait la force: on est plus nombreux, on passe »! La priorité à droite n’existe pas vraiment, sans compter que nombre de motos roulent à contre-sens.

– Le pays s’est largement ouvert au tourisme, en tous cas on a vraiment senti un tourisme en plein développement avec une volonté d’en profiter comme il se doit. De plus les birmans sont assez fiers et plutôt durs en affaire. On a dû revoir nos stratégies de négociations: ce qui fonctionnait en Inde ne marche pas du tout ici.

– C’est un pays avec un nombre de temples et de monastère très impressionnant! Il y a aussi beaucoup de moines, et ils sont très ouverts à la discussion. Avec les personnes travaillant dans le tourisme, les moines sont les seuls à parler un peu anglais.

– Les paysages variés et superbes, la gentillesse des personnes rencontrées.