24/01/2014:
Courte halte à Potosi sur la route vers Uyuni. La ville est assez mignonne, même s’il fait toujours frais (l’altitude!). Nous ne voulons pas céder au voyeurisme et aller visiter les mines d’argent où des mineurs triment encore de nos jours dans des conditions particulièrement dures. En revanche, nous nous passionnons pour la visite de la « casa de la moneda »: une plongée dans l’histoire de la colonisation et de l’exploitation de la mine d’argent. Ironie de la mondialisation: désormais les pièces boliviennes sont fabriquées au Canada et au Chili.

Compte tenu de la température, et en prévision de l’excursion dans le salars, je décide de m’équiper « local » et fait l’acquisition d’un magnifique collant chaud sur le marché, ainsi que de guêtres en laine de lama! (non, vous ne verrez pas de photo)

25/01/2014:
Arrivée dans l’après-midi à Uyuni, nous avons une mission: trouver l’agence avec laquelle partir dès le lendemain pour une excursion de 3 jours nous menant au salars d’Uyuni et à travers le sud Lipez.
Mission accomplie.

26/01/2014:
Départ prévu à 10h30. Ca commence bien, le chauffeur est en retard. Nous partons à 2 voitures: 4 français retraités et 2 mexicains dans l’une, et dans la notre: 2 étudiants français qui finissent leur études en Argentine et 2 brésiliennes.

La visite commence par le cimetière des trains à Uyuni. Un endroit assez étrange avec ces vieux trains qui rouillent. Ca a des petits airs post-apocalyptique.

Et en même temps, ca ressemble vite à un immense parc d’attractions avec tous ces gens qui courent partout et grimpent sur les trains pour se prendre en photo dessus. Il y a même des balançoires!
L’étape suivante est une halte dans un marché artisanal, qui ne nous réjouie pas du tout. Nous sommes 4 français prêts à repartir aussitôt arrivés, mais les 2 brésiliennes sont d’humeur à faire du shopping. Nous devrons donc patienter. C’est heureusement la seule halte de ce type, et la suite de l’excursion nous fera passer par des paysages tellement splendides, que ceci sera vite oublié!
Nous partons ensuite vers le salars d’Uyuni (après un petit passage par l’agence car la carte de mon appareil photo est pleine!). C’est la saison des pluies et le salars est donc recouvert d’eau. Cela crée un effet de miroir génial: difficile de différencier la limite entre ciel et terre!

Comme tout le monde, nous faisons notre lot de photos débiles!
Et nous constatons que nous suivons les traces du Dakar. Malheureusement, il est déjà parti depuis un moment.

La 1ère nuit à Villa Allota est plutôt confortable et nous pouvons même jouir d’une douche chaude.
La deuxième journée, nous parcourons le désert et faisons des arrêts époustouflants devant différentes lagunes. Le ciel est d’un bleu éclatant, la montagne nous offre ses roches rouge et ocre, les lagunes sont tantôt vertes, tantôt rouges, tantôt blanches, parsemées de flamands roses, et pour couronner le tout on voit même un arc en ciel au loin!

La halte du midi nous permettra de découvrir une drôle de petite bestiole: le viscacha. Une sorte de lapin-écureuil, à moitié domestiqué (à force d’être engraissé par les touristes de passage) et qui, comme les renards chassant des bébés vigognes, s’avère adorer les cookies (ce qui, il faut bien l’admettre est assez contre-nature):

La 2ème nuit sera beaucoup plus spartiate: nous sommes bien dans le désert, à 4500m d’altitude, il y a de la poussière partout, y compris dans les lits. Il n’y a pas de douche et l’électricité est coupée le soir à partir de 21h30, alors que nous sommes en pleine partie de Hanabi avec Clément et Céline. Nous finissons donc à la lampe frontale.
Le lendemain matin, départ prévu à 5h, mais il semblerait que nos chauffeurs aient un peu fait la fête hier et ce n’est que 45 min plus tard que nous parviendrons à localiser leur chambre et à les réveiller!
Nous arriverons donc aux geysers juste à temps pour finir d’observer la belle lumière que crée le lever du soleil au milieu des volutes de fumée:

Puis, nous mettons le cap sur les sources d’eau chaude. Le passage de zéro dehors (il y a de la glace sur la route aux rares endroits où il y a de l’humidité), à 37 dans l’eau, se fait un peu difficilement (il faut quitter les pulls, collants, chaussettes pour enfiler un maillot de bain!), mais la récompense est bien là! c’est un délice, on n’a même pas froid en ressortant!

Nous verrons une dernière lagune (la laguna verda qui, faute de vent, n’est pas verte!), puis traverserons le désert de Dali avant de rejoindre Uyuni en fin d’après-midi:

Malgré les panneaux indiquant que les trains sont complets, nous arrivons à dégoter les 2 dernières places pour partir le soir même en direction de Villazon, à la frontière avec l’Argentine.

Bref, une bien belle excursion que les photos raconteront bien mieux que nos mots!

De Potosi à Uyuni:

Le salars d’Uyuni et le sud Lipez: